Pour marteler son message, Sarkozy occupe tout l'espace télévisuel, ou presque. Dans quel autre pays un président peut-il s'exprimer simultanément sur neuf chaînes de télévision ? Au Turkménistan ? En Corée du Nord ? A supposer qu'ils disposent d'autant de canaux ...
Quand approche l'heure de rendre des comptes aux électeurs, qui pourraient bien délivrer un jugement très sévère, hier soir, le président-candidat persiste
Il nous annonce qu'il veut alléger les cotisations patronales et faire compenser le manque à gagner dans les caisses de l'Etat par une hausse de 1,6 points de la TVA, qui passerait ainsi de 19,6 à 21,2 %. En clair, il s'agit d'un renchérissement du coût de la vie.
Injustice toujours : la TVA pèse proportionnellement plus lourd sur les petits revenus que sur les gros. Au nom de l'exigence de "compétitivité", Nicolas Sarkozy veut généraliser la pratique du chantage patronal, qui vise à faire renoncer les travailleurs à la durée légale du travail de 35 h ou à accepter des basses de salaires en brandissant la menace de plans de licenciements ou de délocalisations.
Du slogan "travailler plus pour gagner plus" qui lui valut quelques succès en 2007, on est passé à un projet " travailler plus et gagner moins".